Formation
Après des études de droit, Eugène fut dès 1815 secrétaire particulier du marquis de
VILLENEUVE, préfet de Bourges. Cest là que sa vocation religieuse se fit entendre.
En 1819, il entra alors au séminaire de Saint-Sulpice et fut ordonné prêtre en 1823.
Vicaire puis évêque
Il rejoignit aussitôt Paris pour se former à lexercice de son
ministère sous la direction de son oncle Jacques-Antoine de
JERPHANION (1760-1823), curé de la Madeleine, dont il fut le vicaire.
A peine un an plus tard, il retrouva Bourges comme vicaire-général de
lArchevêque, Monseigneur CLIQUET de FONTENAY, puis, dès 1824, de son successeur,
monseigneur de VILLÈLE.
Il fut nommé évêque de Digne (Alpes-de-Haute-Provence) peu avant la
révolution de 1830, mais son élection ne fut pas maintenue par le nouveau gouvernement
de la Monarchie de Juillet.
Le 1er mai 1836, Eugène fut appelé à l'évêché de
Saint-Dié (Vosges).
Archevêque dAlbi (1842-1864)
Le 15 juillet 1842, Eugène fut nommé à l'archevêché d'Albi (Tarn)
quil gouverna pendant vingt-deux années en menant une ambitieuse restauration de
son diocèse.
En particulier, en 1858, il décida la construction dune nouvelle
église sur le lieu du sanctuaire de Notre-Dame de la Drêche. Ces travaux furent très
importants et Eugène resta très attaché à ce sanctuaire. Au-dessus du porche
principal, le frontispice fut orné du blason de Monseigneur de JERPHANION, constitué des
armes familiales surmontées de la mitre épiscopale. Cest dans ce sanctuaire
quEugène souhaita être inhumé et lon peut voir dans le choeur sa pierre
tombale.
Patricien romain, Eugène fut nommé préfet assistant au trône
pontifical en sa qualité de plus ancien archevêque de France non cardinal. Il eut de
fréquentes occasions dapprocher le Saint-Père et de sen faire connaître et
apprécié.
Conclusion
Il décéda le 20 novembre 1864 en son palais archi-épiscopal d'Albi,
laissant le souvenir de son action forte dans le diocèse et de ses générosités en
faveur des uvres charitables et déducation et des uvres de piété.
Le plus bel hommage fut probablement rendu par labbé Hippolyte
SALABERT qui écrivit que Monseigneur de JERPHANION, après avoir été " le
modèle du séminariste de Saint-Sulpice ", avait été toute sa vie durant " le
modèle des prêtres et des évêques ".