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AF2J / Famille Jerphanion / Figures emblématiques / Guillaume de JERPHANION (1877-1948)

Guillaume de Jerphanion

(1877-1948)

byzantiniste et académicien 

 

Formation
     En 1893, à l’âge de seize ans, Guillaume fut reçu brillamment 10ème sur 180 au concours de l’Ecole navale, mais il renonça dès le lendemain de ce succès à la marine, car il voulait devenir Jésuite et missionnaire.
Il fut ordonné prêtre le 24 août 1910 à Hastings (Grande-Bretagne).

Une révélation : la CAPPADOCE
     Dès 1903, Guillaume avait obtenu de partir pour l’Arménie, au collège de Tokat. Il y étudia le turc et l’arménien tout en enseignant le français et les mathématiques aux jeunes Arméniens.
Durant ce premier séjour en Asie Mineure, il dressa de la région du Pont la première carte à grande échelle qui ait existé. Surtout, il découvrit, en compagnie d’un aîné, le père GRANSAULT, les églises rupestres, c’est-à-dire taillées dans la roche, de la région de Cappadoce (Turquie).
     Cette région présente des paysages fantasmagoriques uniques au monde auxquels s’ajoutent les richesses historiques : dans cette pierre tendre s’est installé tout un habitat troglodytique. La Cappadoce abrite ainsi plusieurs centaines d’églises et de chapelles creusées au Moyen-Age par des moines byzantins qui les ont décorées, avec non moins de soin que les véritables monuments de pierre. Les églises les plus anciennes ont été creusées au VIème siècle. La Cappadoce est le seul musée naturel de fresques byzantines au monde.
Guillaume devait consacrer à l’exploration et l’étude des églises rupestres de Cappadoce plus de trente années de sa vie. Leurs fresques naïves ou savantes, où revivaient les scènes bibliques et l’hagiographie populaire, n’étaient pas inconnues des archéologues, mais Guillaume fut le premier à les inventorier et à les replacer dans l’histoire de l’art byzantin. Il découvrit, inventoria et classifia en effet l’ensemble de ces églises rupestres et leurs peintures.
     Sur l'histoire de l'art chrétien d'Orient, le père Guillaume publia plusieurs brochures ainsi qu’un remarquable ouvrage en cinq volumes intitulé : " Une nouvelle province de l’art byzantin. Les églises rupestres en Cappadoce ". Ce travail monumental fut unanimement loué par les spécialistes, notamment par le byzantiniste renommé Louis BRÉHIER, et a d’emblée placé le père Guillaume parmi les archéologues de renom. Il a également attiré l’attention du monde entier sur cette région de la Cappadoce.

L’Institut pontifical oriental
     En 1917, le Pape Benoît XV que préoccupait la question de l’union des Eglises, fonda l’Institut pontifical oriental à Rome (Italie). Dès l’automne 1917, le père Guillaume, encore mobilisé, y fut envoyé l’un des premiers, le gouvernement français ayant accepté de l’y affecter en mission spéciale.
A Rome, le père Guillaume devint vite une des personnalités les plus marquantes du monde scientifique. Ses cours d’archéologie, d’histoire, d’institutions et d’épigraphie byzantines attiraient de nombreux élèves. Il donnait également des conférences très appréciées à Paris, Lyon, Grenoble, Bucarest en Roumanie, Sofia en Bulgarie, etc.

Election à l’Institut de France
     Le 3 mai 1947, le père Guillaume eut l’insigne honneur d’être élu à l’Institut de France comme membre libre de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres.
Mais le 23 octobre 1948 à l’Institut pontifical oriental dont il était devenu le doyen, on trouva le père Guillaume mort, victime probablement d’une embolie foudroyante.
Un éloge funèbre fut prononcé à la séance solennelle de rentrée des cinq académies de l’Institut de France.

Pour en savoir plus, le site des Amis de la Cappadoce :
http://perso.wanadoo.fr/amis-cappadoce/





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